Règles générales d’utilisation des collyres
Dans le glaucome, les collyres ont pour but de diminuer la pression oculaire, plus exactement de maintenir une pression inférieure à celle qui est néfaste pour le nerf optique.
Pour être efficaces, les collyres doivent être administrés régulièrement, à un rythme variable selon le cas. Ce rythme dépend du type de collyre utilisé, mais la plupart des collyres sont prescrits une à deux fois par jour. Il ne sert à rien d’augmenter la fréquence d’instillation soi-même, le collyre étant justement dosé.

Source : Société Française du Glaucome – 2011
Instillation d’un collyre dans l’œil
Les différents collyres
Les collyres anti-glaucomateux diminuent la pression oculaire, soit en diminuant la production de l’humeur aqueuse (bêta-bloquants, agonistes alpha-adrénergiques, inhibiteurs de l’anhydrase carbonique), ou augmentant son élimination (prostaglandines, myotiques).
Les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique existent également sous forme de comprimés, qui agissent de façon identique à la forme locale mais sont moins prescrits que les collyres.

Source : Société Française du Glaucome – 2011
Efficacité du traitement
L’efficacité de tout traitement, y compris celui par collyres, se fait en surveillant la pression oculaire (qui doit baisser sensiblement), le champ visuel et l’aspect du nerf optique. Le but est la stabilisation de l’atteinte visuelle.
Seul l’ophtalmologiste, au vu de l’examen qu’il pratique et à la lecture du champ visuel, est capable de dire si la maladie est stabilisée.
Efficacité des collyres génériques
Par définition, un collyre générique est aussi efficace que le médicament original dont il est dérivé, puis qu’il contient la même substance active et à la même concentration.
De toute façon, avant d’être mis sur le marché, un collyre générique a fait l’objet d’études cliniques, visant à vérifier son efficacité et son équivalence. Il n’y a pas de risque à suivre un traitement avec un collyre générique, l’intérêt étant que le coût du traitement est moins élevé.
En France, il est seulement possible de trouver à la pharmacie des collyres génériques de bêta-bloquants.
Tolérance locale
Une tolérance médiocre d’un collyre peut s’observer soit dès l’institution du traitement, soit à la longue, c’est-à-dire après plusieurs mois ou années de traitement.
Les principaux signes d’intolérance locale sont une sensation de brûlure oculaire ou de picotement se prolongeant plus de 10 minutes près l’instillation, des rougeurs oculaires et des douleurs oculaires.
Dans certains cas, les paupières sont sensibles, rouges et gonflées. Il est nécessaire de parler des problèmes d’irritation oculaire liée aux collyres à son médecin, qui pourra modifier le traitement et proposer un autre traitement aussi efficace mais mieux toléré.

Source : Société Française du Glaucome – 2011
Allergie aux collyres
Santé générale
Les patients sont parfois surpris d’apprendre qu’un collyre peut être responsable d’un effet sur la santé générale. Cependant, même à faible concentration, un médicament instillé dans l’œil peut passer dans la circulation générale par voie sanguine et entraîner des effets secondaires.
La nature des effets secondaires est fonction du type de collyre utilisé, mais il est possible d’observer une fatigue anormale, une difficulté de respiration, une sécheresse de la bouche et du nez.
En appuyant doucement à l’intérieur des paupières, près de la racine du nez ou en fermant les paupières lors de l’instillation du collyre, il est possible de diminuer la quantité de collyre passant dans le sang, et donc de limiter le risque d’effets généraux.
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Importance de participer à des études cliniques
Avant d’être autorisé à la vente, un médicament doit faire l’objet d’études cliniques approfondies, visant à s’assurer qu’il est efficace dans toutes les situations et bien toléré.
Ces études, qui sont nécessaires au progrès médical, sont surveillées et encadrées afin que le protocole d’étude soit bien réalisé et que les médicaments testés sont adaptés aux patients inclus dans l’étude.
La participation à une étude clinique est volontaire, subordonnée à un accord écrit qui est consigné dans un contrat appelé « consentement éclairé ». Ce contrat est remis au patient par l’ophtalmologiste au début de l’étude.
Collyres et lentilles
Pendant longtemps, le port des lentilles de contact a été déconseillé car elles pouvaient être responsables d’une intolérance. En effet, certains collyres diminuent la sécrétion des larmes (rendant le port des lentilles peu confortable), et certains conservateurs présents dans les collyres pouvaient même abîmer le matériau des lentilles.
Actuellement, ceci n’est plus vrai, car les lentilles de contact sont plus résistantes et le risque de les abîmer n’existe pas si on en change régulièrement. La tolérance des lentilles souples est cependant moins bonne si la sécrétion des larmes est diminuée.
Après une chirurgie, le port des lentilles peut être temporairement suspendu.
22 mars 2012
j’ai eu un decollement de la retine de OG en 1991 et j’ai été opéré deux fois mais c’était trop tard, et j’ai une forte myopie de l’OD, est qu’il y a un risque d’avoir un glaucome ou un décollement de rétine, je précise que j’ai 42 ans.
merci.